Je vous livre le passage du livre de Maria Von Trapp.
Plus important que notre anniversaire, l'anniversaire du moment où notre mère nous a donné la vie physique, est l'anniversaire du moment où nous avons reçu la vie de notre âme en tant qu'enfants de Dieu. Pourquoi ne pas instaurer une nouvelle tradition dans nos jeunes familles, suivant une ancienne coutume des premiers siècles, lorsque les chrétiens étaient beaucoup plus imprégnés de respect pour ce grand sacrement du baptême ? Nous devrions commencer à célébrer les jours de baptême de nos enfants, auxquels nous devrions inviter les parrains et marraines et toute autre personne qui a assisté au baptême de cet enfant. Si les parrains et marraines ne peuvent pas venir, on peut leur demander d'écrire une lettre chaque année à leur filleul, préservant ainsi la relation spirituelle. Au temps de nos arrière-grands-parents, ces lettres étaient conservées avec révérence tout au long de la vie. C'est pourquoi il est si important de choisir des parrains et marraines sur lesquels on peut compter pour prendre au sérieux leur paternité et leur maternité spirituelles.
Quand les enfants sont petits, nous devrions leur raconter le jour de leur baptême sous forme d'histoire. Plus tard, nous devrions les accompagner dans les cérémonies et les rites du sacrement du baptême. Nous devrions les ramener, si possible, aux fonts baptismaux et là, renouveler solennellement avec eux les vœux du baptême. À la fin de cette journée, toute la famille pourrait se réunir et chanter solennellement « Dieu Saint, nous louons ton nom » ou un autre hymne d'action de grâce.
Si, à l'occasion de leur anniversaire, on offre à nos enfants toutes sortes de cadeaux profanes, le jour de leur baptême, on peut leur offrir, petit à petit, tout ce dont ils ont besoin pour leur vie spirituelle : un missel, en commençant par un petit missel pour enfants, jusqu'à ce qu'ils reçoivent enfin le Missale Romanum intégral ; le Nouveau Testament ; puis la Bible complète ; un bénitier ; un crucifix ; des cierges bénis pour leur petit autel dans leur coin privé. Ce jour-là, on retirera le cierge baptismal et on le mettra dans un chandelier. On retirera aussi le vêtement blanc que l'enfant portait à son baptême et que nous devrons lui garder, et on rappellera aux enfants l'intention qui est à la base des paroles de l'Église :
Recevez cette lumière brûlante et protégez votre baptême par une vie sans tache. Gardez les commandements de Dieu afin que lorsque Notre Seigneur viendra réclamer les siens, vous soyez digne de le saluer avec tous les saints dans la cour céleste et de vivre pour toujours et à jamais. Amen.
Recevez ce vêtement blanc que vous pourrez porter sans tache devant le tribunal de Notre Seigneur Jésus-Christ, afin d'avoir la vie éternelle. Amen.
Si seulement nous commencions cette tradition dès maintenant, et si les parrains et marraines pouvaient être persuadés de voir leur rôle un tel jour, quel jour beau, solennel et sacré cela pourrait devenir dans nos familles !
J'ajoute que quand nous avons préparé le baptême de notre fille ainée, le prêtre nous a conseillé de faire un livret très détaillé, non seulement pur que l'assemblée comprenne bien tout ce qui se joue, mais aussi pour que plus tard nous puissions le reprendre avec elle, relire les mots posés, les textes choisis... J'ai écrit un article pour partager des modèles de livrets de baptême conçus sur ce principe.
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