Chapitre 4
LE difficile (mais meilleur) chemin de la maternité, qui est différent pour chacune
Il existe un tiraillement évident entre accepter de suivre le chemin du Seigneur, et être en paix ou dans la joie pour autant.
Je peux avoir fait un choix dans la prière et l’avoir remis au Seigneur, lui confier chaque jour, m’occuper de mes enfants au foyer par exemple ET pour autant trouver ça dur, trouver ça épuisant…
Ressentons-nous la paix en sachant que c’est le chemin vers lequel le Seigneur nous a appelés ? Absolument! Mais ressentons-nous également la pression des exigences physiques, émotionnelles et relationnelles que ce choix impose à notre famille ? À coup sûr !
Beaucoup dans notre culture obsédée par la facilité diraient que ressentir la lutte signifie que nous avons la permission (ou même l’obligation) d’abandonner nos convictions et de choisir une voie différente. C’est dur ? Et bien arrête !
On m'a souvent dit à quel point ma vie serait moins compliquée avec moins d'enfants. Et tout ce qu'il faut pour confirmer cela, ce sont les cas où mes enfants du milieu rendent visite à ma mère, et nous n'avons « que » cinq enfants ( trois enfants plus âgés et nos jumeaux en bas âge) à la maison. L'heure du coucher demande moins d'effort …et la maison est étrangement calme en comparaison de son brouhaha habituel en semaine.
C'est une belle pause, honnêtement.
Mais est-ce mieux ?
Je pense à Jésus suant de véritables gouttes de sang dans le jardin de Gethsémani et demandant au Père de retirer de ses lèvres la coupe d'angoisse (Luc 22 :44). Je pense à Paul déclarant : « Car Christ est pour moi la vie, et mourir est un gain » (Philippiens 1 : 21).
Je pense à la lutte de Corrie ten Boom pour pardonner aux nazis qui ont tué tant de membres de sa famille. Leur vie n'aurait-elle pas été meilleure s'ils avaient simplement choisi une voie plus facile
Si par « meilleur » nous entendons plus sûr, plus pratique et moins exigeant, alors peut-être. Mais Corrie ten Boom ne le pensait pas. Pour elle, "il n'y a pas d'endroit plus sûr qu'au centre de la volonté de Dieu".
Ce n'est pas un concours
Nous avons chacune nos propres défis.
Peut-être que votre lutte est celle que le monde trouve la plus difficile à comprendre : l'abandon volontaire de vos propres libertés et le « gaspillage » de votre potentiel de gain d'argent dans le seul but d'être le principal disciple, soignant et remplisseur d'amour de vos enfants.
Peut-être que l'essuyage constant des fesses, le nettoyage des verres renversés, les baisers sur les bobos, la lecture d'histoires, le balayage des miettes, l'arbitrage de combat et l'apaisement des crises de colère ne semble pas grand chose par rapport à un enfant malade, un veuvage, un chômage… et pourtant vous vous retrouvez toujours à patauger dans le grand bain de la maternité banale, vous demandant comment répéter les mêmes sept actions chaque jour peut sembler aussi ridiculement difficile.
Peut-être que vous vous demandez encore une fois pourquoi vous êtes "juste" une personne au foyer alors que vous êtes titulaire d'un diplôme d'ingénieur ou d'enseignant ou avez un talent que vous n'utilisez pas d'une manière que le monde juge légitime.
Peut-être pensez-vous que si une femme "bien intentionnée" de plus à l'épicerie vous dit que vous perdez votre temps à faire l'école à la maison à vos enfants et qu'à quel point ils seront mal adaptés si vous continuez, vous les inscrirez dans la prochaine école publique devant laquelle vous passerez en voiture.
L'exemple ultime de dur
Chacun de ces scénarios (et bien d’autres) a le potentiel d’ébranler le courage et la confiance de ceux qui se rebellent contre la culture de la médiocrité maternelle avec ses assurances de facilité, de confort et de « temps pour moi » que nous « méritons ».
Nous revenons ainsi à la question brûlante de ce chapitre : « Je sais que si j'arrêtais simplement ……………..………………. (choisissez la difficulté qui s'applique à vous), ma vie serait plus facile. Mais est-ce que ce serait mieux ?
Ou sommes-nous privilégiées de faire partie de la génération qui est ridiculisée pour la « folie » de choisir la voie escarpée de la maternité ?
Il suffit de regarder un exemple, celui de Jésus, pour découvrir la réponse. Parce qu'Il a prié : « Que ce ne soit pas ma volonté, mais la tienne » (Luc 22 :42) et qu'il le pensait sincèrement, nous avons le don du salut et de la vie éternelle avec Lui. Grâce à son approche ouverte de la souffrance ultime, nous pouvons être appelés fils et filles de Dieu. Parce qu'Il a reconnu que plus facile, dans ce cas, n'était en fait pas mieux, nous avons une espérance qui « ne déçoit pas, parce que l'amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné » ( Romains 5:5).
Ne vous attendez pas à vous reconnaître dans les modèles maternels du monde si vous avez choisi de vivre la tension induite par le choix de l’obéissance à la volonté de Dieu et de combattre le désir humain de choisir le chemin aisé.
Attendez-vous à être incompris, moqués, marginalisés et rejetés par une société qui ne peut pas comprendre qu’on dépasse la facilité avec l'idée que « Cette légère affliction momentanée nous prépare un poids éternel de gloire au-delà de toute comparaison.” 2 Corinthiens 4 :17 . Car le message de la croix est une folie pour ceux qui périssent, mais pour nous qui sommes sauvés, c'est une puissance de Dieu » (1 Corinthiens 1 :18). C’est vraiment la seule forme d’« autonomisation » qui fera du bien à la maman chrétienne.
Choisir le chemin difficile mais meilleur de la maternité (quel que soit ce à quoi cela ressemble pour chacun d'entre nous en particulier) exige un engagement quotidien , parfois heure par heure, à regarder vers Jésus (plutôt que sur les réseaux sociaux, l'alcool, la validation par les pairs ou toute autre béquille), comme notre espérance - notre « ancre sûre et solide pour l’âme» (Hébreux 6 :19) Mais c'est un choix qui mérite d'être fait encore et encore. Nous pouvons dire avec Corrie ten Boom que faire confiance à Christ est la seule option « sûre » et avec son neveu, Peter, "Les bras éternels sont autour de nous tous. Dieu ne fait pas d'erreurs. Il est aux commandes."
LA RÉPONSE DU MONDE AU DIFFICILE
Se comparer aux autres
Ressentir toute injustice perçue, y compris le fait d'être « tyrannisé » par nos enfants
Ridiculiser ceux qui choisissent une route plus dure
UNE RÉPONSE CHRÉTIENNE AU DIFFICILE
S'efforcer de garder tous les yeux fixés sur Jésus , l'auteur et le consommateur de notre foi.
C'est un privilège d'endurer des difficultés pour Christ, y compris celles qui viennent de nos enfants
Encourager les autres mamans dans leur quête d'excellence chrétienne
ACTIONS
Mémorisez et méditez Philippiens 1 :21 : «En effet, pour moi, vivre c’est le Christ, et mourir est un avantage.”
Notez un domaine dans lequel le Seigneur vous appelle à choisir le chemin « difficile mais meilleur » de la maternité. (La santé de votre famille ? Du temps personnel avec le Seigneur ? Des choix scolaires ?)
Contactez votre amie et engagez-vous à prier sur ces domaines de conviction cette semaine.
Prière
Seigneur, nous savons que Tu as choisi le difficile chemin de la croix pour nous, et pourtant nous souhaitons si souvent nous laisser aller dans Ta grâce , plutôt que de courir “ vers le but en vue du prix auquel Dieu nous appelle là-haut dans le Christ Jésus ». (Philippiens 3:14). Aide-nous à adopter librement ton exemple de suivre le chemin difficile, mais meilleur, de la maternité.
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