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Les vertus d'un bon maître : Autorité

Les DOUZE VERTUS  D'UN BON MAITRE


PROPOSÉES


PAR Saint J.-B. DE LA SALLE,


Instituteur des Frères des Ecoles chrétiennes ;




AUTORITE

(Elle n'est pas considérée dans le livre comme une vertu 

mais est le



sujet d’un long développement en lien avec la douceur) 




Autorité 

1° de ne jamais user du pouvoir d'un Maître hors de propos, sans raison, sans réflexion, ni pour des choses qui n'en vaudraient pas la peine ;


2° De faire exécuter ce qu'on a une fois commandé justement ;


3° D'être ferme à ne point accorder ce qu'on a eu raison de refuser, quand les circonstances n'ont point changé;


4 De ne pas faire légèrement des menaces, mais de tenir celles qu'on a faites si les enfants y donnent lieu, et de n'être jamais injuste ;


5° D'imprimer aux écoliers une crainte respectueuse, et de la maintenir;


6° D'avoir toujours une marche bien réglée dans la manière de les conduire ;


7° D'être invariable dans sa conduite, en sorte que les écoliers sachent qu'ils trouveront toujours dans leur instituteur un Maître qui fera faire le devoir et respecter le bon ordre;


8° D'être égal envers tous, de n'avoir de prédilection pour aucun; car celui qui jouirait d'une amitié exclusive, en deviendrait audacieux, insolent ; et les autres qui en seraient privés deviendraient jaloux, mutins, indociles : ce qui n'empêche pas néanmoins de marquer de la satisfaction, d'accorder des éloges, des récompenses à ceux qui font bien, et de témoigner du mécontentement à ceux qui font mal;


9° De ne pas se familiariser avec les élèves;


10.  D'agir toujours de manière qu'on ne puisse jamais être dans le cas de paraître avoir tort à leur égard ;


11° De ne les regarder en aucune manière comme des esclaves ; mais en même temps de se comporter toujours envers eux avec tant de dignité et de réserve, qu'ils ne puissent jamais se mettre de pair avec leur Maître;


12° De ne donner à chacune des choses qu'on a à leur dire que la juste importance qu' elles ont. Ce serait être ridicule que d'en mettre beaucoup où il n'y en a que peu ou point du tout. De même ce serait manquer de justesse que de n'en mettre pas, ou de n'en mettre presque pas dans des choses essentielles, soit à l'ordre général de la classe, soit au bien particulier des élèves;


13° De parler peu quand on prescrit quelque chose, et de se faire obéir;


14° De ne point abuser de l'autorité en demandant trop ou trop rigoureusement ce que l'on peut exiger ; comme dans le cas où un écolier ne pourrait ou ne voudrait point apprendre ce qu'on lui aurait donné à étudier, si on doublait, si on triplait la tâche qui aurait été donnée : encore comme dans le cas où il refuserait de

faire une pénitence si on l'augmentait, ce qui le réduirait au désespoir, au dépit, le rendrait insensible, le porterait même à la révolte;


15° De proportionner la tâche du devoir à la capacité et au caractère de chaque écolier ;


16° Quand on a affaire à des caractères durs et opiniâtres, de ne leur pas céder ; de ne se relâcher jamais de la juste fermeté qui doit les réprimer.


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