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Par Aude Plumier


Sainte Claire d’Assise

Loué sois-Tu Seigneur, pour sœur Lune et les étoiles, Dans le ciel, Tu les as formées claires, brillantes et belles.


Sainte Claire brille comme la lune, et non comme un soleil : dans la nuit elle apporte l’espérance. Elle porte un charisme tout féminin !


Sainte Claire grandit dans les hauteurs de la ville d’Assise : sa maison est accolée à la cathédrale Saint Rufin. Elle fait partie de la noblesse de cette ville. C’est une « petite fille parfaite ». Elle a une maman très pieuse qui est partie en pèlerinage en Terre Sainte. Claire n’aura de cesse de prendre le chemin de la descente, de l’humilité.

Saint François, qui a quelques années de plus qu’elle, a grandi dans cette même ville, mais ne faisait pas partie de la noblesse : c’est un fils de marchand qui se laisse façonner par le Seigneur à travers les évènements, jusqu’à devenir un véritable « Alter Christus ».

Sainte Claire, qui l’a entendu prêcher dans la cathédrale, est fascinée par le Poverello.

Une année, lors de la fête des Rameaux, l’évêque lui donne une palme. Par ce geste, elle comprend que le Christ et l’Eglise lui disent qu’elle est prête pour quitter sa famille. Elle trouve en elle-même la force de déplacer les énormes blocs de pierres barricadant une porte non-utilisée de la ville et fuit, de nuit, jusqu’à la chapelle de la Portioncule où François et ses frères l’attendent. Bien sûr, elle ne peut vivre comme seule femme avec les frères. Saint François l’envoie dans un couvent de bénédictines.



C’est un abandon total à la Providence ! Claire se sait aimée, et regardée par Dieu comme une mère regarde son petit enfant qu’elle aime. Cette perception donne à Claire une liberté totale : elle se sait aimée ! Quelque chose s’est mis en marche chez elle, c’est un itinéraire.

Rejointe par des sœurs, Claire va passer 42 ans à saint Damien, à coté de l’église reconstruite par saint François. C’est là qu’il entendit du Crucifix l’appel du Christ : « Va et reconstruis mon Eglise qui, tu le vois, tombe en ruine. »


Elles vivent non pas une vie monastique, ni apostolique, mais, comme saint François et ses frères, une vie évangélique.

Mais, alors que les frères ont une vie plus missionnaire, Claire et ses « pauvres dames » vivront d’une dimension plus mariale : elles cherchent à laisser la Parole prendre chair en elles.


La spécificité des clarisses est qu’elles allient clôture et pauvreté.

La pauvreté qu’elles choisissent de vivre n’est pas le choix d’un manque mais le choix de la surabondance de la circulation Trinitaire en Dieu qui se vit à travers la sainte unité des sœurs.

Contrairement aux monastères bénédictins, il n’y a pas de sœurs de chœur et de sœurs

converses : la pauvreté fait en sorte qu’aucune sœur ne possède quelque-chose en propre.

« Que les sœurs qui ne savent pas lire ne se préoccupent pas de savoir lire. » car la contemplation suffit.

« Regarde-Le, considère-Le, contemple-Le, en désirant l’imiter. »


Lire le crucifix de saint Damien, qui est comme un miroir, suffit. En voyant le Christ, on voit nos misères. Mais il faut laisser le regard du Christ transpercer nos misères : devenir des

lunes qui scintillent de la Lumière du Soleil.






Si vous désirez en savoir plus et vous aventurer dans cet itinéraire de sainte Claire, je ne peux que vous recommander de lire ce livre :

ILIA DELIO Claire d’Assise Un cœur plein d’amour , éditions franciscaines, Paris, 2015




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